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design et recherche
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recherche-projet : BioDIY

Le projet BioDIY est une recherche-projet[0] par le design et l'anthropologie, porté par Marine Royer et Lucile Haute (Laboratoire PROJEKT). Le projet BioDIY propose d’explorer le self-help[1], en tant que pratique au croisement de savoirs vernaculaires[2] et d’activités expérimentales d’amateurs, en s’intéressant plus particulièrement à leurs conditions d’émergences, de production et de diffusion. Notamment en envisageant le mouvement de biohacking[3] comme un ensemble de pratiques, de réseaux et d’acteurs dans une dynamique transversale et interdisciplinaire (entre design, art, sciences humaines et sociales et sciences de la vie). Ce projet rend compte [encore en cours] d’une série d’inventions « silencieuses » tournées vers des pratiques locales et des besoins spécifiques communautaires, ne visant pas un impact large, mais des solutions concrètes au sein d’un contexte social circonstancié. Semblable à des formes d'encapacitation[4] - empowerment - apportant de l'autonomie aux individus et communautés. Durant l’avancement du projet, les objectifs et problématiques ont évolué, notamment en glissant et en s’ouvrant à d’autres domaines que la biologie, comme par exemple, l’agriculture, l’habitat, l’alimentation, la création, l’autonomie, etc. Ainsi la problématique de projet a pu progresser pour se poser la question des pratiques de self-help élargies aux vivants, c’est-à-dire les pratiques du faire par soi-même (DIY[5]) en collaboration avec le vivant.

Ma participation a consisté en cette "immersion participante" caractérisé par de la recherche expérimentale et exploratoire[6] mêlant un travail de veille (cartographie, bibliographie commentée), de terrain (enquêtes, entretiens, immersion participante, récolte sensible), d'expérimentation (initiatives, tests, participation à des projets en cours, recherche d'autonomie autour des self-help). Notamment auprès de LABASE, du BIB et LEPIED - (bio)hackerspace et paysan-cuisinier - situé à Montpellier dans une coopérative culturelle appelée : La Tendresse.

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[0]
La recherche-projet est une méthode pour le recherche en design. « La recherche en design est la quête systématique et l’acquisition de connaissances relatives à l’écologie humaine généralisée, conçue dans une perspective projective, c’est à dire orientée-projet. »
« L’objectif de l’écologie humaine, on l’a vu, est de concevoir une théorie des interactions homme-environnement ; sa visée est descriptive et sa démarche principalement analytique. En revanche, l’objectif du design est de modifier les interactions homme-environnement et de les transformer en interactions préférables ; sa visée est prescriptive et sa démarche diagnostique. »
Alain Findeli, La recherche-projet en design et la question de la question de recherche : essai de clarification conceptuelle, Sciences du design n°1, 2015, p45-57

Derrière ce terme Alain Findeli profile :

  • Des questions de recherche privilégiant la dimension humaine du design, tant dans les phases d’initiation et de conception des projets que dans celles de l’usage et de la vie des produits dans l’écosystème technico-économique, environnemental et culturel du monde artificiel.
  • Des objets d’investigation découlant des précédentes.
  • Des méthodes de recherche privilégiant, dans le répertoire des sciences humaines et sociales, les méthodes qualitatives et interprétatives engagées ou situées dans l’action (et réflexive).
  • Un cadre théorique reflétant l’une des conditions anthropologiques les plus fondamentales de notre époque, celle de l’homme-de-projet et de l’homme-en-projet.

[1]
Les SELF-HELP sont une manifestation assumée d’une volonté de réfléchir, de chercher et d’expérimenter des modalités nouvelles de s’entraider, de faire ensemble, de s’organiser ensemble, d’être support, de faire de la place à.
Je crois que c’est pour cela que des solutions de SELF-HELP se manifestent aujourd’hui dans des espaces tels que des communautés, des collectifs toujours imprégnés d’une dimension politique (au sens : comment faire société ensemble).

Les dispositifs de SELF-HELP se caractérisent en premier lieu par des individus.
Ceux sont bien des personnes, des collectifs qui - réfléchissent, partagent, transmettent, co-construisent, prototypent, rendent accessible, inventent, proposent, prennent le temps de, font attention à - avant toutes considérations d’objets ou de projets.
C’est à dire que la - forme, l’usage, les fonctions, la capacité de soin/auto-soin, d’apprentissage, de compréhension, d’autonomisation, d’encapacitation, d’émancipation - des initiatives (dispositifs, espaces, etc) se définissent - au fur-et-à mesure des échanges, des propositions, des compétences - c’est à dire en fonction de la dynamique collective, des parties-prenantes, de la situation, du contexte local et global et son intégration politique.
L'activité ou pratique consistant à fournir ce dont vous avez besoin pour vous-même et pour d'autres personnes ayant des expériences ou des difficultés similaires sans passer par une organisation officielle / institution.

[2]
Vernaculaire ou savoirs et savoir-faires situés. Qui est propre à une région ou à un pays ou à ses habitants. Vernaculaire, du latin vernaculus, « indigène », désigne originellement tout ce qui est élevé, tissé, cultivé, confectionné à la maison, par opposition à ce que l’on se procure par l’échange. L’idée de vernaculaire induit logiquement la création, la transmission de savoirs et de savoirs-faire situés, c’est à dire propre à la localité ou propre à l’environnement directe d’une communauté.

[3]
Le biohacking est un ensemble de pratiques, des sciences et techniques et arts dits du vivant, lié à une approche de la biologie soutenue par une philosophie avec une diversité de positionnement politique. Le Biohacking fait partie des pratiques de la biologie participative.
Les pratiques du biohacking se caractérisent par : la biologie de synthèse ; la fermentation ; la gynécologie à faire soi-même ; la biologie cellulaire ; la bio-impression ; la fabrication d'outils pour des biolabs ; la biologie participative ; l’encapacitement des individus par la réappropriation de leur corps, de leur santé, de leur identité (exemple : l’auto-gynécologie ou décolonisation) ; l’encapacitement des individus par le réappropriation de leur quotidien, mode de vie, de leur métier / profession (exemple : l’alimentation ou l’énergie).

Le biohacking consiste en une articulation de pratiques appuyées par une philosophie libertaire que l'on pourrait résumer par :

  • libre accès à l'information et la connaissance ;
  • étude et compréhension des phénomènes et fonctionnements du vivant ;
  • déconstruction des outils d'étude et d'analyse du vivant ;
  • détournement des méthodes et outils de travail ;
  • détournement des fonctionnements du vivant vers des finalités nouvelles ;
  • fabrication d'outils pour réaliser des expériences scientifiques et artistiques.

[4]
L’encapacitation (ou empowerment ) désigne le processus par lequel un individu et/ou un groupe acquiert les moyens de renforcer sa capacité d’action lui permettant d’accéder au pouvoir individuel et collectif. Cette notion articule deux dimensions, celle du pouvoir, qui constitue la racine du mot, et celle du processus d’apprentissage pour y accéder. On pourrait parler d’outils au service de l’émancipation des individus par les individus et communautés (par eux-même).
Principe souvent lié à des notions tel que l’émancipation, la (ré)appropriation, l’autonomisation

[5]
Abréviation de Do-It-Yourself ou « fait le toi même », synonyme du bricolage. Au sens propre, le DIY (Do It Yourself) désigne le fait de construire, modifier ou réparer un objet par soi-même sans l’aide d’experts, de professionnels ou sans passer par les institutions officielles.
Le mouvement Do It Yourself qui veut mettre à disposition des individus – de manière accessible – les connaissances et les moyens de faire en autonomie grâce à différents outils / dispositifs / réseaux ou communautés / lieux . Cela induit donc, dans la majeure partie du temps, une démarche non-lucratives, ouvertes (open-source ou culture libre) et collaboratives. Ce mouvement a pour horizon un idéal d’autonomie et d’émancipation, de réappropriation vis-à-vis du système dominant - cela passe entre autre par le « hacking » - qui alimente une interrogation sur le monde, l’aspiration à exprimer sa créativité, à être soi.
Symbole d’un retour à soi, d’expérience intensifiée de soi-même ; où l’on cherche à résister à l’uniformisation, comme si à un moment avec cette possibilité créative, on se réveillait d’un sommeil, d’une forme d’hypnose qui n’est pas nous. En créant, on affirme sa vitalité, c’est une forme de résistance.
« le DIY dépasse clairement la capacité à maîtriser ‘physiquement’ son environnement : En supprimant tout intermédiaire, on se reconnecte à la réalité du monde. En produisant ses propres biens […] on crée une sentimentalité, un lien émotionnel entre soi et l’objet qui contient une partie de nous. En conséquence, l’objet produit est bien plus qu’une simple extension de notre corps, il est une expression de notre esprit qu’on aura le souci de protéger, de conserver et de partager ».
(Matthieu Vergote, Innovation by Design, mémoire à L’ENSCI les ateliers : https://issuu.com/ensci-design/docs/memoire_matthieu_vergote)

[6]
La démarche exploratoire est utilisée lors des phases d’enquêtes, voire de création, par l’expérimentation. Elle contient la possibilité permanente de déplacement du questionnement et permet de vérifier et de reformuler les hypothèses tout au long d’une enquête ou d’un travail de recherche. Il est donc possible qu’au fur et à mesure que l’enquête progresse, de s’intéresser ou d’intégrer des questionnements ou des approches nouvelles. L’horizon de la recherche restant le même, les chemins pour y arriver peuvent changer, sans pour autant s’égarer dans l’enquête.

L’observation participante permet d’imprégner des pratiques professionnelles et personnelles des personnes rencontrées, de vivre leurs réalités de l’intérieur. Cette méthode demande de passer beaucoup de temps afin de gagner la confiance des personnes étudiées, de se fondre dans leur quotidien. Les chercheurs et les designers s’immergent pleinement dans la vie sociale où ils prennent un rôle réel, participent aux tâches et aux missions. Cette méthode vise à atteindre la compréhension de l’autre dans le partage d’une condition commune. cf. Marine Royer, la Ressource de l'autonomie

le terrain, ses acteurs, son écosystème

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La Tendresse : « La Tendresse est en lutte contre la Pompe à Phynances en proposant de nouvelles façons d’agir ensemble, solidaires et mutuelles. La Tendresse danse sur les ruines du Théâtre qui Flambe, les deux pieds dans le béton et la tête dans les étoiles. »
La Tendresse est décrite comme à la fois un espace de travail et de diffusion. Ces espaces hébergent plusieurs entreprises, compagnies, associations d’éducation populaire, créateurs, développeurs, activistes, ingénieurs, réunis par l’envie d’infuser de nouvelles manières d’êtres collectives à rebours de l’hyper-compétition contemporaine.
Elle se compose du BIB (voir ci-dessous), du Cabinet des Mythographes (fabrique d’imaginaire pour la création d’un fonds commun d’écriture mythologique, du collectif KOA (collectif de jazz et musiques improvisées), de l’association Marche Pas Pieds-Nus (bureau de production en spectacle vivant), Label Rue (création et accompagnement de projets artistiques pour l’espace public), Les Ziconofages (création vidéo socio-culturelle), LEPIED (ci-après), Cie Paradisiaque (écriture et création de spectacle vivants), Platform 88 ( création, formation, festival art du mime), Sauf Le Dimanche (danse), Moebius (théâtre contemporain), Compagnie Impérial (collectif de musiciens), Systema-Montpellier-Cévennes (art martial), Atelier 0.S (atelier création art plastique et céramique), La Cinquième Saison (éco-éducation et mise en culture de friche), Metis Consultant (psychologie du travail), Le Garage Electrique (Centre de ressource en musiques actuelles), Cie Vertigo (théâtre).

Le BIB : Le BIB est un espace profondemment social et politique, il est dificile de le décrire puisqu’il évolue en permanence, c’est une communauté fluide qui pourrait se comparer à une micro-société de recherche-création. Considéré comme un hackerspace, Le BIB se veut être un laboratoire de recherche citoyen, un espace ouvert, axé sur l’expérimentation et la rencontre autour de la question des techniques (notamment numérique, informatique. Accessible à tous, il favorise la compréhension et l’émancipation technologique, c’est un espace de bidouille collaboratif : «Qui veut enseigner enseigne, qui veut apprendre apprend et tout le monde partage». L’association promeut une réflexion sur les impacts sociaux des techniques, encourage et défend la culture libre, afin de reconsidérer nos comportements vis-à-vis de l’abondance technologique et de ses conséquences. L’espace physique et les supports (équipements) permettent l’ouvertur aux projets individuelles et collectifs où le partage des ressources et de la connaissance est la règle. En effet, la documentation est importante puisqu’elle rend possible la diffusion et la réappropriation pour tous et par tous, au travers de la recherche d’une compréhension et d’une maîtrise émancipatrice des outils que nous utilisons.

LABASE : Le Laboratoire Autonome de Biologie : Alternatif, Solidaire et Expérimental (LABASE) est une branche faisant partie de la structure associative du BIB. Situé dans les locaux du BIB, LABASE peut se décrire comme étant un biohackerspace : un lieu d’expérimentation en biologie où l’on peut faire ce qui n’est pas possible dans des institutions publics ou privées, c’est à dire pratiquer la biologie avec des objectifs de création, d’autonomie (santé, alimentaire, technique), d’auto-production et d’émancipation (sociales, économiques, ethniques, de genre, etc) face aux dominations que chacun-e subit. Le laboratoire est constitué de matériel de récupération, de bricolage, de low-tech ce qui fait de LABASE, un espace pleinement ancré dans l’environnement et les dynamiques du BIB.
L’idée est à la fois de pouvoir apprendre de manière ludique, se former collectivement et réciproquement grâce à une collecte et une transmission libre (non-commerciale) des données et des pratiques. Ainsi que d’initier le partage entre ceux qui savent et ceux qui veulent agir, cela prend la forme de production tangible en plus de la production de savoir. Le fonctionnement de LABASE - de manière similaire au BIB - se veut le plus horizontal possible avec des prises de décision grâce à des discussions collectives mensuelles.

LEPIED : Les Lieux Expérimentaux Peri/-urbain aux Initiatives Écologiques et Durables (LEPIED) est une association qui comprend un terrain d’expérimentation collective en agriculture à Mauguio (terrain Baleine) et un local de transformation alimentaire à La Tendresse. A l’origine de la production, le terrain est composé d’un espace de maraîchage de 3000m² qui a était mis à disposition par Les Jardins de Bentenac - un agriculteur bio de Mauguio - grâce à un principe d’échange de bons-procédés ; et cultivé depuis l’été 2018. L’association a pu y aménager différents éléments (serre de 400m², lieu de vie, poulailler, culture de spiruline, etc). Les pratiques agricoles sont basées sur les principes des systèmes biologiques et sur sol vivant. L’association soucieuse de faire évoluer ses pratiques garde des parcelles dédiées à l’expérimentation. Le collectif souhaite développer l’écologie culturale dans la bonne humeur et avec une organisation horizontale. LEPIED agit sur les problématiques des processus liés à l’alimentation, l’idée est de chacun puisse participer au collectif pour réduire les contraintes de ce travail, cela se retranscrit par des sessions hebdomadaire de travail. Ainsi, les participants peuvent repartir avec les fruits de leur labeur ; ce qui reste de la production est valorisé en restauration directe au travers d’une cantine associative ou d’un marché le jeudi.
« L’idée que LEPIED s’intègre à La Tendresse, c’est pour que les légumes de qualités produits dans l’esprit du ‘tous ensemble’ continuent leur vie fédératrice en réunissant autour d’une bonne assiette. De plus nous portons une dynamique d’expérimentation et de recherche d’autonomie liée à l’alimentation. »

Le fonctionnement et l'écosystème

Les ateliers, les activités et les pratiques


Compte-rendu immersion participante : LABASE-BIB-Tendresse

diy test@filtre

Projet réalisé au sein de LABASE avec Jeanne, Erwan, Géronimo, Antonin, Pierre et bien d'autres

Quotidienne COVID et Réseau d'entraide CoVie Montpellier : Dès le début du confinement, les membres de LABASE ont voulu éviter d’être isolé. C’est pour cela qu’une quotidienne, d’une heure, sur le sujet du COVID-19 a été mise en place depuis le 23 mars.
Dans un premier temps, l’idée était d’échanger sur le sujet, la crise, l’épidémie. C’est à dire se transmettre des informations vérifiées, discuter de ce que l’on peut ou ne peut pas faire, partage d’astuces pour être un minimum autonome : conseils de phytothérapie, articles et conférences scientifiques, tutoriel DIY pour la fabrication de masque, solution hydro-alcoolique et autres. Puis très rapidement, nous nous sommes questionnés sur comment nous pouvions venir en aide aux plus vulnérables face à cette situation. Nous avons donc commencé à nous renseigner sur les acteurs en présence sur Montpellier. Puis nous avons réagi à l’appel pour une déferlante de solidarité (auto-organisation de réseau d’entraide de proximité). Ce que nous avons fait en nous greffant au collectif Co-Vie Entraide Montpellier et en permettant de le développer, ainsi que de le rendre durable. Espace web du collectif pour s'organiser, transmettre les informations, les supports de fonctionnement.

Quotidienne COVID et DIY Test@Filtre en visio : Une fois ce réseau autonome (CoVie Entraide), nous nous avons commencé à réfléchir à ce que LABASE pouvait produire, dans cette situation qu’elle capacité avait le hackerspace pour réagir et surtout qu’elle position pouvait-il tenir. Notamment pour apporter de l’autonomie aux personnes vulnérables face à la crise sanitaire, de santé et sociale du covid-19. En partant d’un papier scientifique de Davies qui à comparer la capacité filtrante de matériaux utilisés dans la confection de masques fait maison à partir du virus Influenza. L’idée serait donc d’expérimenter un dispositif DIY permettant de reproduire des test de comparaison de l’efficacité de filtration, en donnant suffisamment d’informations pour que chacun puisse savoir quels matériaux utilisés pour fabriquer son masque. Ou bien qu’il puisse réaliser ce test de manière autonome en local, pour tester directement les matériaux. Le début de nos recherches expérimentales commencent donc…

Constat : Nous nous faisons la remarque que la mise en place de la Quotidienne COVID-19 est réellement intéressante, cela permet de donner lieu à un espace pour des dynamiques et des moments collectifs. Cela fait également naître des réflexions et des applications directes autour de l’autonomie et notamment l’auto-soin ou la médecine autonome qui peuvent apporter des solutions alternatives, libres à tou-te-s et surtout à destination des individus ou communautés vulnérables.

Comment on fonctionne ? D’abord trouver des modalités et des moyens nous permettant de garder contact, de s’entraider, conserver une dimension collective. Pour cela, mise en place d’une quotidienne grâce à la plateforme libre, open-source Jitsi. Ce qui nous permettait de nous retrouver tous les jours de 14h à 15h via ce lien, quelque soit les participants présents le lien est accessible.
Nous nous sommes mis d’accord pour prendre des notes de nos échanges, de nos réflexions, de nos activités, actions menées. Pour cela, nous avons créé une première page où l’on reporte les notes pour chaque jour. Comme nous commencions à accumuler et classifier une grandes quantités de références, nous avons créé une nouvelle page dédié à la question du COVID-19 du point de vue de l’autonomie (médecine-autonome). Suite à cela une page de références scientifiques relatives au SARS-cov-2 à été écrite, ainsi qu’une page dédié à la prévention et l’aide phytothérapie. L’ensemble de ces pages ont été écrite sur le dokuwiki du BIB et donc sur l’infrastructure informatique géré par le BIB (serveur du BIB). LABASE ayant un espace dédié, il était facilement possible de retranscrire notre travail (simplement en ayant un accès et en écrivant en Markdown). Les dokuwiki sont des sites web basés sur le principe d’un wiki open-source : “simple à utiliser et très polyvalent qui n’exige aucune base de données. Sa facilité de maintenance, de sauvegarde et d’intégration. Le contrôle d’accès et les connecteurs d’authentification intégrés rendent DokuWiki particulièrement utile dans le contexte de l’entreprise et le grand nombre de greffons réalisés par sa communauté dynamique.
Rapidement nous avons implémenté un groupe Zotero pour organiser et classifier les références sur lesquelles nous échangions (en rapport au COVID-19, à LABASE, au BIB, etc) -> pratiques de recherche.
Enfin comme nous commencions à tester, prototyper, rendre compte des expérimentations et écrire des protocoles, il nous fallait un espace de stockage. Pour cela, le BIB a un dépôt Framagit. Les dépôt Framagit sont propulsé par l’association Framasoft sur la base du logiciel GitLab. Ce qui pourrait permettre de déployer ou publier le contenu stocké en un site web facilement, une fois les configurations faites. Nous aurions également voulu pouvoir mettre en place une radio libre, afin de pouvoir communiquer localement, à proximité.

Comment est venu l'idée de produire quelque chose ? L’idée de produire quelque chose est venu du collectif. C’est à dire d’une volonté commune d’agir, d’apporter quelque chose, ainsi qu’une sensation qu’un (bio)hackerspace a pleinement un rôle à jouer dans ce type de situation. En réfléchissant à une médecine-autonome, nous nous sommes demandés quelle autonomie avions-nous face à l’épidémie ? Et des communautés ou individus ayant moins de moyens, d’infrastructures, de soutien, d’accès à l’information ? Nous avons donc réfléchis à ce que nous pouvions faire en fonction des moyens que LABASE peut offrir et en fonction de ce qui serait pertinent de faire vis-à-vis des crises émergentes présentes et futures. En effet, notre système n’était pas préparé, ni en capacité de résilience, c’est pourquoi nombre de personnes ont pris les devant pour proposer différentes solutions pour se protéger (tuto DIY masques, etc). Mais personnes n’avaient d’information fiables sur les matières filtrantes efficaces (excepté par les normes industrielles et de la DGA, inaccessible aux individus). C’est pourquoi nous avons commencé à chercher et expérimenter dans ce sens. (synthèse du déroulement ici)

Comment la documentation se fait ? La documentation se fait au fil de notre travail, de manière spontanée. C’est à dire que lorsqu’une personne à une référence, effectuer un test ou autre, l’idée est qu’elle puisse documenter sur les différents supports d’elle même. Si la personne ne sait pas comment faire, nous prenons du temps pour expliquer, d’accompagner pour que chacun (groupe de travail de l’atelier COVID-19, avec l’aide de LABIM) puisse librement documenter. Lorsque que c’est trop compliqué, nous avons pensé à différents niveau de documentation, ce qu’il induit des mainteners (entretien des espaces de documentation). De manière plus pratique, puisque nous ne pouvions pas nous voir pour travailler ensemble, nous le faisions par visio. En nous partageant des liens, en expliquant des tests par des photos, par des démonstrations en vidéo, par des schémas, croquis et des comptes-rendu écrits des expérimentations. Pour la suite du travail, lorsque nous pourrons nous rassembler, l’idée serait de continuer à faire des schémas, de prendre des notes, des données, quantifier, mesurer, puis également prendre des photos et des vidéos.

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Financement participatif


Expérimentations et prototypes via visio : récolte par vidéo

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Expérimentations et prototypes via visio : masques DIY

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Expérimentations et prototypes via visio : nébuliseur

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Expérimentations et prototypes via visio : dispositif DIY Test@Filtre

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Atelier DIY Test@Filtre au laboratoire (biohackerspace) pour manipuler : Les objectifs sont de mettre en place des protocoles nous permettant de tester l'efficacité de filtrations des textiles utilisés (ou qui pourraient être utilisés) pour la fabrication autonome et maison de masques. L'idée est de réaliser un dispositif de test en low-tech et en DIY pour que chacun puisse le reproduire chez lui ou via un biohackerspace, nous avons d'ailleurs fait des vidéos à cet effet. A chaque manipulation nous récoltons les données pour les analyser plus tard, et pouvoir publier, communiquer, partager nos résultats. Pour simuler le virus nous avons utilisé des bactéries : Escherichia coli


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mémoire de recherche

Culture du vivant, design, initiatives, alternatives, ontologies : Réalisation d'un mémoire de recherche s'appuyant en partie sur le travail réalisé dans le cadre de la recherche-projet BioDIY.

Résumé : Notre monde fait face à des mutations systémiques qui nous demandent de bifurquer radicalement. Le design social est-il en mesure de proposer des réponses ? Entre améliorations et alternatives, nous explorerons les initiatives mises en place par la société civile et dans des communautés en marges, cherchant une autonomie et une émancipation vis-à-vis des institutions officielles (État et marché) et de leurs fonctionnements. Nous découvrirons par delà une déconstruction des manières de faire du projet, les conditions sous-jacentes nécessaires à l’émergence de cultures du vivant, chemins possibles de dépassement du capitalisme.

Mots clés : design, alternatives, culture, vivant, mutations systémiques, permanence

Disponible bientôt en ligne.

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